Fabriquer, ce n’est ni bricoler, ni recopier des modèles, ni suivre des modes d’emploi… Fabriquer, c’est effectuer de véritables travaux manuels où manipuler, observer réfléchir, inventer, associer seront sollicités; Fabriquer, c’est constituer de véritables outils pour apprendre
Les travaux manuels participent aux développement global et harmonieux de l’enfant en faisant appel à son esprit créatif, à sa réflexion, à son jugement, à son goût. Ils répondent à son besoin d’activité physique et s’intègrent dans son développement intellectuel et social.
Les travaux manuels sont souvent associés aux apprentissages vécus en classe : réalisation d’une maquette de château suite à une visite, conception d’un tube digestif, avant ou après une dissection, fabrication d’un potiron en papier mâché pour se remémorer la surprise et son volume. A l’insu de l’enfant, la réalisation tridimensionnelle s’inscrit alors en synthèse des acquis
Les travaux manuels développent la sûreté et l’habilité des mouvements. L’enfant découvre la matière dont les propriétés lui deviennent familières et l’outil dont il comprend progressivement le rôle. Il prend l’habitude de surmonter la fatigue par l’effort et apprend ainsi la persévérance. Il est amené à préciser et à corriger ses observations, à se poser des questions, à anticiper les difficultés de réalisation et à mettre en place une méthode de travail.
L’atelier est un lieu privilégié où les enfants s’entraident tant dans les travaux collectifs que personnels. Ils sont très souvent fiers de leurs réalisations et acquièrent petit à petit un plaisir du travail abouti, que ce soit en modelage, en menuiserie, en peinture, en couture, en assemblage divers…
La découverte de différentes matières, de supports plus ou moins épais ou rigide, d’outils plus souples, plus larges, plus aisément manipulables avec toute la main, précède l’apprentissage de techniques particulières, telles l’encre de Chine, le papier mâché, le fusain, la linogravure… Le cadre offert par ces techniques, par ces mises en situation, va permettre à l’expression concrète « spontanée » de s’épanouir.