La ferme pédagogique qui nous accueille élève 300 vaches : pour moitié des vaches « viandeuses » : « Blanc Bleu Belge » et pour l’autre des vaches « laitières » : « Pie Noire Holstein ».

Tous les matins, accompagné de Stany et Sylvie (les fermiers), un demi-groupe de la classe vit le quotidien du métier de fermier : les enfants soignent et nourrissent tous les animaux. (Mener les chèvres au pré, changer la litière des vaches dans les étables et les nourrir, donner le biberon aux veaux nouveau-nés et des granulés aux autres veaux, ôter le fumier (armés de pelles et de brouettes), changer l’eau des lapins d’élevage et les nourrir, donner du grain aux poules et canards, nourrir le cochon, …)

Aujourd’hui, les enfants de l’autre demi-groupe font, avec leurs institutrices, le modelage d’observation d’un veau. Rien que pour nous, le fermier a placé ce veau au soleil dans un enclos de fortune, entre 4 ballots de paille géants (de 500 kilos). Assis autour du veau (qui circule), nous nous appliquons longuement pour lui modeler une forme honorable. Le travail se terminant tout doucement, Stany libère le veau. 

Entre-temps, l’autre demi-groupe a achevé son travail dans le verger où paissent des moutons « Soay » (originaire des îles écossaises « Soay »). Ces moutons très farouches sont particulièrement difficiles à attraper : la fermière les appelle « des moutons de course » ! Comme ces enfants, tout fiers, ont réussi à attraper le mâle (jolie prouesse d’équipe!), ce matin le fermier en profite pour lui donner des soins dans cet espace improvisé, et nous nous installons tous autour de lui sur les ballots. Avec des mots clairs, il nous explique ce qu’il fait devant nous et les raisons de ses soins. 

  • Stany le tond (Les moutons Soay ne sont pas tondus chaque année, étant donné la difficulté qu’on a à les attraper ; heureusement, ils perdent naturellement leur toison au printemps.) ;
  • Stany lui raccourcit une corne et désinfecte la coupe (Comme elles poussent en spirale vers l’arrière de la tête, sans cette coupe, l’une des deux cornes pourrait bientôt blesser la nuque du mâle.) ;
  • Par une rapide piqûre derrière l’oreille, Stany lui administre un vermifuge. (Puisque le mouton mange les fruits tombés dans le verger, il pourrait attraper des vers, qui compromettent sa digestion.)

En unissant nos toutes forces, nous parvenons à pousser un des 4 ballots (immensément lourd) puis, en tenant le mâle « en laisse » par les cornes, nous le sortons de l’espace clos et le reconduisons au verger où nous lui rendons sa liberté.